Megaupload fait son come-back
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Megaupload fait son come-back
Avec 'Mega', Kim Dotcom veut faire son 'come-back'
'Comme dans les bonnes séries hollywoodiennes, Megaupload est de retour', ironise l'agence Reuters. Le créateur de ce site d'hébergement, Kim Schmitz, connu sous le pseudonyme de Kim Dotcom, a annoncé, mercredi 31 octobre, l'inauguration le 20 janvier d'un nouveau service de téléchargement direct, baptisé 'Mega'. Ce lancement doit intervenir un an, jour pour jour, après la mise hors ligne du plus populaire des sites de stockage. Les serveurs avaient été saisis par la justice américaine et le fondateur arrêté en Nouvelle-Zélande. Alors que Megaupload.com était sous juridiction américaine avec le suffixe générique .com, Mega s'éloigne de ce contrôle en optant pour le suffixe national du Gabon, .ga.
Début janvier, le nom de domaine du site avait été saisi par le FBI, tandis que la pression des ayants droit montait. Au plus fort de son succès, Megaupload comptait 50 millions de visiteurs quotidiens, en faisant l'un des sites les plus visités dans le monde. Il était devenu l'emblème du téléchargement direct.
Sur les réseaux sociaux, le fondateur de Megaupload vante les différents services de son nouveau site, qui vont au-delà du simple téléchargement de fichiers. L'interface de programmation (API) est d'ailleurs ouverte à certains développeurs pour qu'ils conçoivent des applications tierces. Le service se veut aussi plus décentralisé, Mega pouvant faire appel aux capacités en serveurs de certains utilisateurs.
DONNÉES CRYPTÉES
Mais la communication de Kim Dotcom est surtout fondée sur la sécurisation des données déposées sur les serveurs. Les fichiers transférés seront directement encryptés, depuis le navigateur Internet, par les utilisateurs du service. Mega utilise le système de chiffrement AES. Depuis l'an 2000, l'Advanced Encryption Standard (ou standard de chiffrement avancé) sert de fait de standard de chiffrement. Avec ce système, l'utilisateur dispose d'une 'clé', qui le rend responsable des fichiers dont il dispose en ligne.
Outre ce renforcement de la sécurité des données de l'usager, c'est aussi une manière, pour M. Dotcom, de retirer toute responsabilité des fichiers hébergés sur la plateforme. "D'après les conseillers juridiques de M. Dotcom, la seule manière d'arrêter un tel service serait de déclarer la cryptographie, elle-même, illégale", résume le magazine Wired.
Au moment de son lancement, le nouveau service Mega devrait donc poser des questions sur la vie privée. En 1991, le logiciel Pretty Good Privacy (ou PGP), de Phil Zimmermann, avait suscité des interrogations similaires, les autorités craignant qu'un outil de chiffrement soit disponible pour le plus grand nombre. PGP est désormais utilisé dans de nombreuses applications, et permet notamment de chiffrer les messageries électroniques.
DÉBAT AVEC LES AYANTS DROIT
Ces annonces interviennent alors que, dix mois après la fermeture de Megaupload, les problématiques de droit d'auteur sont toujours portées devant les tribunaux. Certains internautes souhaitent ainsi récupérer les fichiers qu'ils avaient placé sur le service, arguant qu'il s'agissait de sauvegardes. En juin, les ayants droit du cinéma, la MPAA, s'étaient déclarés favorables à ces récupérations.
C'est le cas de Kyle Goodwin, qui déclare avoir hébergé des vidéos d'événements sportifs sur Megaupload, avant que son disque dur ne rende l'âme. Fin octobre, il a demandé la publication d'informations sur la saisie des serveurs du site, notamment les mandats de recherche. Le but est de prouver que la saisie de ces fichiers a été abusive.
Le 31 octobre, le gouvernement américain a répondu en attaquant M. Goodwin. Ainsi, ses fichiers ne lui appartiendraient pas. Les vidéos utiliseraient des bandes sons dont l'utilisateur ne détiendrait pas les droits. Il aurait aussi mis en ligne des morceaux illégalement. En outre, les conditions d'utilisation du service pourraient empêcher toute réclamation de ce type. L'avocate de l'internaute évoque "une diversion".
GEL DES BIENS
L'une des questions centrales dans le volet américain de la procédure demeure le statut de Megaupload. Selon son fondateur, le service de téléchargement était protégé par le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) américain, qui dégage la responsabilité des services Internet en cas d'infraction au droit d'auteur. Pour sa part, l'accusation estime que le site encourageait la violation du droit d'auteur, pour un manque à gagner de 500 millions de dollars (386 millions d'euros) pour les industries de la musique, du cinéma et du logiciel.
Le très médiatique fondateur du site est lui aussi au cœur de démêlés judiciaires. Arrêté en Nouvelle-Zélande en janvier, Kim Dotcom a été libéré sous caution un mois plus tard. Lui et trois de ses partenaires, restés au pays, risquent une extradition vers les Etats-Unis pour violation du droit d'auteur et blanchiment d'argent. L'audience est prévue pour mars 2013.
Les biens de M. Dotcom ont aussi fait l'objet d'une bataille acharnée. En juin, la perquisition du manoir de Kim "Dotcom" Schmitz a finalement été déclarée illégale par la justice néozélandaise. Fin septembre, le premier ministre John Key s'est excusé pour des écoutes illégales dans l'affaire Megaupload et a commandité l'ouverture d'une enquête. Tout comme l'avenir de l'ancien porte-étendard du téléchargement, celui de son fondateur reste encore incertain.
'Comme dans les bonnes séries hollywoodiennes, Megaupload est de retour', ironise l'agence Reuters. Le créateur de ce site d'hébergement, Kim Schmitz, connu sous le pseudonyme de Kim Dotcom, a annoncé, mercredi 31 octobre, l'inauguration le 20 janvier d'un nouveau service de téléchargement direct, baptisé 'Mega'. Ce lancement doit intervenir un an, jour pour jour, après la mise hors ligne du plus populaire des sites de stockage. Les serveurs avaient été saisis par la justice américaine et le fondateur arrêté en Nouvelle-Zélande. Alors que Megaupload.com était sous juridiction américaine avec le suffixe générique .com, Mega s'éloigne de ce contrôle en optant pour le suffixe national du Gabon, .ga.
Début janvier, le nom de domaine du site avait été saisi par le FBI, tandis que la pression des ayants droit montait. Au plus fort de son succès, Megaupload comptait 50 millions de visiteurs quotidiens, en faisant l'un des sites les plus visités dans le monde. Il était devenu l'emblème du téléchargement direct.
Sur les réseaux sociaux, le fondateur de Megaupload vante les différents services de son nouveau site, qui vont au-delà du simple téléchargement de fichiers. L'interface de programmation (API) est d'ailleurs ouverte à certains développeurs pour qu'ils conçoivent des applications tierces. Le service se veut aussi plus décentralisé, Mega pouvant faire appel aux capacités en serveurs de certains utilisateurs.
DONNÉES CRYPTÉES
Mais la communication de Kim Dotcom est surtout fondée sur la sécurisation des données déposées sur les serveurs. Les fichiers transférés seront directement encryptés, depuis le navigateur Internet, par les utilisateurs du service. Mega utilise le système de chiffrement AES. Depuis l'an 2000, l'Advanced Encryption Standard (ou standard de chiffrement avancé) sert de fait de standard de chiffrement. Avec ce système, l'utilisateur dispose d'une 'clé', qui le rend responsable des fichiers dont il dispose en ligne.
Outre ce renforcement de la sécurité des données de l'usager, c'est aussi une manière, pour M. Dotcom, de retirer toute responsabilité des fichiers hébergés sur la plateforme. "D'après les conseillers juridiques de M. Dotcom, la seule manière d'arrêter un tel service serait de déclarer la cryptographie, elle-même, illégale", résume le magazine Wired.
Au moment de son lancement, le nouveau service Mega devrait donc poser des questions sur la vie privée. En 1991, le logiciel Pretty Good Privacy (ou PGP), de Phil Zimmermann, avait suscité des interrogations similaires, les autorités craignant qu'un outil de chiffrement soit disponible pour le plus grand nombre. PGP est désormais utilisé dans de nombreuses applications, et permet notamment de chiffrer les messageries électroniques.
DÉBAT AVEC LES AYANTS DROIT
Ces annonces interviennent alors que, dix mois après la fermeture de Megaupload, les problématiques de droit d'auteur sont toujours portées devant les tribunaux. Certains internautes souhaitent ainsi récupérer les fichiers qu'ils avaient placé sur le service, arguant qu'il s'agissait de sauvegardes. En juin, les ayants droit du cinéma, la MPAA, s'étaient déclarés favorables à ces récupérations.
C'est le cas de Kyle Goodwin, qui déclare avoir hébergé des vidéos d'événements sportifs sur Megaupload, avant que son disque dur ne rende l'âme. Fin octobre, il a demandé la publication d'informations sur la saisie des serveurs du site, notamment les mandats de recherche. Le but est de prouver que la saisie de ces fichiers a été abusive.
Le 31 octobre, le gouvernement américain a répondu en attaquant M. Goodwin. Ainsi, ses fichiers ne lui appartiendraient pas. Les vidéos utiliseraient des bandes sons dont l'utilisateur ne détiendrait pas les droits. Il aurait aussi mis en ligne des morceaux illégalement. En outre, les conditions d'utilisation du service pourraient empêcher toute réclamation de ce type. L'avocate de l'internaute évoque "une diversion".
GEL DES BIENS
L'une des questions centrales dans le volet américain de la procédure demeure le statut de Megaupload. Selon son fondateur, le service de téléchargement était protégé par le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) américain, qui dégage la responsabilité des services Internet en cas d'infraction au droit d'auteur. Pour sa part, l'accusation estime que le site encourageait la violation du droit d'auteur, pour un manque à gagner de 500 millions de dollars (386 millions d'euros) pour les industries de la musique, du cinéma et du logiciel.
Le très médiatique fondateur du site est lui aussi au cœur de démêlés judiciaires. Arrêté en Nouvelle-Zélande en janvier, Kim Dotcom a été libéré sous caution un mois plus tard. Lui et trois de ses partenaires, restés au pays, risquent une extradition vers les Etats-Unis pour violation du droit d'auteur et blanchiment d'argent. L'audience est prévue pour mars 2013.
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